Le Festival de Pédagogie Sociale

Quelques informations sur le déroulé des journées des 18, 19 et 20 novembre.

Tout d’abord, il est possible de s’inscrire et consulter la page consacrée au festival sur le site www.festivaltom2016.fr

Ci-dessous, vous trouverez la liste des intervenants :

Laurent Ott

Président de l’association Intermèdes Robinson, membre du Chantier de Pédagogie Sociale, éducateur spécialisé, instituteur , professeur d’école puis directeur pendant 17 ans, en REP et en ZEP. Il est titulaire d’un doctorat de Philosophie de l’Éducation. Après des activités de formation initiale et continue et de recherches en Travail Social, il prend la direction de la MJC Centre Social de Chilly Mazarin en septembre 2015. Auteur de différents ouvrages sur la Pédagogie sociale,  les questions de la Famille et de la parentalité et les mutations du Travail Social.

La conférence du samedi 19 au matin se donnera comme objectif de définir et d’illustrer les caractéristiques de la Pédagogie sociale et de les illustrer par des témoignages d’acteurs et de pratiques. Le champ de la Pédagogie sociale permet d’explorer toutes les modalités de travail éducatif, social et d’enseignement, en dehors de situations classiques, et auprès des publics les plus éloignés des institutions. Le champ de la Pédagogie sociale se définit depuis ses origines, au tout début du XX ème siècle, comme une pédagogie de la globalité et de la totalité de l’existence.
Ce champ s’inspire de l’œuvre théorique et pratique de grands pédagogues dont nous retenons les noms : Helena Radlinska, Célestin Freinet , Janusz Korczak et Paulo Freire.
La Pédagogie sociale se propose de promouvoir l’autonomie, la créativité, et l’initiative sociale et culturelle.  Au delà de la promotion des individus et des groupes, la Pédagogie sociale ouvre le chantier d’une nécessaire critique et transformation, tant de la société que du fonctionnement de ses institutions.
Tout naturellement, l’ensemble de telles préoccupations rentre en résonance avec les apports théoriques et les expérimentations de Stan Tomkiewicz.

Martin Pavelka

Pédopsychiatre de service public, engagé dans le réseau de soin et prévention dans le nord de l’Essonne, membre de la MJC Chilly-Mazarin. Son intervention se centrera sur les droits de l’enfant, le soin et la prévention et intégrera un extrait sonore d’une intervention de Stan Tomkiewicz .

Ewelina Cazottes

Formatrice et consultante auprès des collectivités locales, membre de l’AFJK (Association Korczak) et du chantier de Pédagogie Sociale, éducatrice spécialisée, puis sociologue. A travaillé plusieurs années en Pologne et en France (Prévention Spécialisée, ATD Quart Monde, GPAS Pologne). Elle est l’auteure de plusieurs publications sur la pauvreté des enfants, les politiques sociales et territoriales, le développement social et local. Sa dernière publication : « Aux sources de la pédagogie sociale », édit. Harmattan, Paris, 2016

Son intervention portera sur les enfants en situation de pauvreté qui est une réalité aujourd’hui. Selon les données statistiques, on parle de 1,2 millions d’enfants pauvres (Rapport Delahaye, Ministère de l’Education Nationale, 2015) ou même 3 millions d’enfants (Insee, 2013). Pourtant, il s’agit d’un sujet tabou, peu abordé dans les médias et par les politiques publiques. La France est considérée comme un Etat social et protecteur, où la pauvreté infantile est marginale. L’Ecole est également censée protéger les enfants en situation de pauvreté. Quelles sont les caractéristiques de la pauvreté infantile ? Est-ce que les politiques françaises sont à la hauteur de l’ampleur du phénomène ? Ces questions sont intéressantes à voir en lien avec la pensée de Tomkiewicz qui a travaillé beaucoup sur la violence institutionnelle.

Olivier Gardelli

Actuellement directeur de la MJC/MPT François Rabelais de Savigny sur Orge. Il a suivi une formation universitaire en science de l’Éducation et science de la Société ainsi qu’un bref parcours en art dramatique à l’école du Centre Dramatique National de St Etienne. Attaché au compagnonnage et aux lignées des passeurs de théâtre dans leur mission d’Éducation Populaire, il s’intéresse surtout à la lecture à haute-voix et développe des formations collectives à partir de support non appropriés tels que les calligrammes ou les poèmes typographiques. Sa présentation des ateliers de pratiques artistiques du festival interrogera, à l’aune du projet éducatif de la MJC, la place que nous accorderions à l’art et à la culture dans l’éducation des enfants : quel accueil, quelle altérité serions nous en mesure de défendre pour faire de l’enfant un membre à part entière d’une communauté humaine et solidaire ? Dans son intervention du samedi 19 au matin, il explorera quelques liens et limites du lieu dit « MJC» tels qu’ils se penseraient en regard des apports de la pédagogie sociale dans sa relation à l’espace.

Les Ateliers  :

Atelier d’aventures sonores et musicales avec les structures sonores Baschet
L’instrumentarium BASCHET est composé de 14 structures sonores conçues sur le principe acoustique de la vibration interne du métal. Ces instruments offrent une palette sonore en réponse au geste de celui ou celle qui joue et les sons s’assemblent et se répondent par juxtaposition des timbres de manière harmonieuse et vivante.
Cet atelier animé par l’association est ouvert à tous : bébé, jongleur, garagiste, chercheuse, trapéziste, boulangère, chômeur, jeune, vieux, ado, adulte, vivant avec un ou plusieurs handicaps, chacun trouve des gestes et des éléments sonores qui serviront au jeu musical.
La démarche est celle de l’aventure, de l’exploration du réel qui nous entoure, des différentes personnalités rassemblées dans le groupe. Ces instruments insolites ouvrent de vastes horizons dans ce réel. De l’exploration vont naître de multiples jeux au sens premier du terme.
On peut parler de musique improvisée car l’improvisation est cette présence à l’instant, qui intègre tout ce qui est. La justesse d’être ensemble dans l’ici-maintenant, sans compétition, ni risque d’erreur possible est la dimension géniale de l’œuvre des frères Basche où le spectateur devient acteur.
Ça ne serait pas cela l’usage de l’art ?
Atelier d’écriture

L’association ô débi vous propose un moment de création et d’échanges à travers un atelier d’écriture ouvert à tous quelque soit l’âge et le degré d’expérience en écriture. Il s’agira d’explorer la capacité d’écrire et de créer que nous avons TOUS. Fini la solitude face à la page blanche, nous expérimenterons ensemble des inducteurs capables de nous plonger dans la fascinante aventure de l’écriture !

Avec Patricia Cros et Stéphanie Fouquet

Atelier Mime et pantomime.

-Pendant la première séance la pédagogie sera axée autour de la maîtrise du corps, son maintien, ses sens et ses facultés d’expression dans l’espace. Travail d’improvisation individuel et collectif. Durée: deux heures.
– La seconde séance se veut une rencontre créative avec les structures sonores Baschet, l’atelier d’écriture et l’atelier mime-pantomime.  Pour partager cette expression multiple : musique, parole et mime,  La séance sera cette fois-ci axée sur la perception, le dynamisme du corps, l’improvisation et la composition corporelle en lien avec la musique et la parole.

Avec « La compagnie du Théâtre » Hamma Meliani

 

Les Spectacles :

Vendredi 18 novembre à 21h « Aven Savoré » avec les Kesaj tchave
‘Késaj’ est le nom d´une fée tsigane qui dit que pour recevoir de l´amour, il faut d´abord savoir en donner, et ‘Tchavé’ signifie en langue romani : enfants. Avec cela, tout est dit. Le reste passe par les chants et danses tsiganes de ces jeunes qui expriment une foi inébranlable dans la vie.
Le groupe, fondé en l´an 2000, est encadré par une association rom qui réunit à travers des activités artistiques des jeunes des colonies tsiganes de la région des Tatras, en Slovaquie orientale.

Samedi 19 novembre à 20H : DILEMME  création par la Cie-Ecole du Théâtre du Fil, suivi d’ une discussion avec la Compagnie

11 jeunes, une forêt en bordure de la ville, un rituel de passage pour faire parti de la bande. Tout dérape. « On avait juste commencé par un simple jeu »… « j’avais envie de rejoindre le groupe ».. « on rigolait »… « il rigolait aussi »…. « est ce qu’on va avoir des ennuis? »… « On est dans la merde »… Dilemme est l’ itinéraire d’une bande, ou chacun tente de se reconstruire, de s’innocenter, de faire avec, ou de fuir ses responsabilités, après le drame de la mort de l’un d’eux. Sommes nous humains dans l’ inhumain ? Si on avait le pouvoir de changer les choses, de réinventer l’histoire, de repartir à zéro. Est ce que tout serait toujours pareil?

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