Date / Heure
Date(s) - 19/04/2022 - 22/05/2022
Du 19 avril au 22 mai, mardi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 10h à 13h.
Vernissage le 13 mai à 19h, finissage le 20 mai à 14h. • Gratuit.
La MJC François Rabelais offre ses murs pour quelques temps à l’artiste, celle-ci les utilise pour dénoncer, par le biais d’un système de récup’ de nos déchets, une œuvre singulière afin de crier l’indifférence dans laquelle le vivant disparait.
Formée au dessin sur les bancs de la prestigieuse école Met de Penninghen (ESAG), Pétronille Remaury développe son langage artistique et pictural après 20 ans de Direction Artistique auprès de très grandes marques prestigieuses.
Cette culture de l’exigence et du détail poussée à son paroxysme se retrouve de façon récurrente au sein de ses œuvres inspirées à la fois par une véritable passion des fleurs, des plantes, des insectes, des animaux, ainsi que de toute la Nature ; mais aussi par des images dérangeantes de cellules, de viscères et d’organes humains.
Son art balance de l’un à l’autre comme le pendule indécis au rythme de sa propre dissonance cognitive.
À partir de 2017, Pétronille prend conscience que la domination prédatrice de l’Homme sur son environnement est devenue hors de contrôle et complètement terrorisante.
À la façon d’un cabinet de curiosités, elle débute alors sa Grande Collection d’Images Témoins d’Avenir : une enquête créatrice, méticuleuse et picturale autour de notre propre déchéance : d’un côté ses témoignages de la splendeur du vivant et de l’autre l’Homme dévoré, phagocyté, digéré par fleurs, plantes, insectes et tous les ordres du vivant … ça va mal finir !
Véritable vocabulaire hirsute et incisif, elle développe lentement mais sûrement son propre manifeste à la façon d’une autre évidence : et si nous avions été dupés par notre histoire commune dont l’Homme est le centre de toute chose ? Les croyances, notamment les plus séculairement ancrées en nous, ne sont-elles pas, au fond, que des fake news ?
Les œuvres de Pétronille marquent les esprits ; cherchant passionnément à renouveler ses visions inspirées, elle fait table rase du passé pour proposer une lecture originale de l’avenir : l’Homme par ses envies irréfrénées, expansionnistes et cumulatives crée les conditions inéluctables de sa propre extinction alors que la Nature survivra. Mais sa démarche pourrait être la solution, s’attacher au détail, y passer des heures, et y revenir sans cesse, comme une longue prière vouée à la Nature, incantation spirituelle qui passe inlassablement par le lent balancier du pinceau. Comme un moine copiste qui dédierait sa vie à témoigner de la violence de l’Homme et à retranscrire la pluralité des espèces.
S’inscrivant dans le mouvement pop-surréaliste mais avec son propre style multiforme, Pétronille participe à révolutionner le genre : l’art pictural militant pour la sauvegarde du monde sauvage.